festival invariable
de graphisme
Après une édition 2021 entièrement partagée en ligne, qui a été l'occasion de publier notre nouvelle plateforme web d’archives et de réfléchir au futur du festival, nous vous proposons une nouvelle formule en deux jours pour cette 6e édition : une journée imaginée par un collectif de graphistes invité et une autre programmée par notre équipe !
Notre nouvelle formule, pour cette 6e édition, est née de l’envie de permettre à d’autres graphistes d’investir la programmation du festival en mettant en lumière leurs propres pratiques, enjeux et réseaux. Il nous semble intéressant, même excitant, d’offrir l’opportunité à nos invité·e·s de développer un projet sur plusieurs dimensions (intervention spatiale, moments participatifs, moments de présentation) et, à leur tour, d’inviter d’autres personnes. Le tout, en discussion avec notre équipe, les accompagnant dans cette aventure à l’aide de conseils, partages d’expériences et recommandations (concernant une juste rémunération, par exemple).
Après cette année non-présentielle, nous avons décidé de rassembler la programmation du festival en deux jours et en un seul lieu (ou presque), au sein duquel nous avons l’immense bonheur d’être chaleureusement accueilli·e·s depuis plusieurs éditions !
Nous nous réjouissons de vous retrouver en vrai !
L’équipe du Fig.
10 février 2022
Carte blanche à Atelier Téméraire
À travers une série de grandes affiches matrices et une saturation de l’espace, L’Atelier Téméraire proposera une immersion dans un protocole de création collective où ces supports seront transformés au fil de la journée. À l’intérieur de la galerie des Brasseurs mais aussi en dehors, les Téméraires proposeront un atelier de création de fanzines qui mêle approches didactiques, problématiques théoriques et créations participatives guidées par des jeux. Le but : décloisonner, diffuser la parole et faire parler les interstices.
Cantine végane proposant un plat de saison à prix libre mijoté sur place à partir d’ingrédients récupérés. Option sans gluten.
Au Fig., l’Atelier Téméraire abordera des questions d’anonymat. Anonymat choisi, en tant que nécessité et tactique d’action. Anonymat subi et invisibilisations, faisant écho notamment à une histoire et actualité du graphisme où la « starification » et l’attention portée aux figures individuelles a créé une image d’un champ au détriment des processus souvent collectifs.
À travers une série de grandes affiches matrices et une saturation de l’espace, L’Atelier Téméraire proposera une immersion dans un protocole de création collective où ces supports seront transformés au fil de la journée. À l’intérieur de la galerie des Brasseurs mais aussi en dehors, les Téméraires proposeront un atelier de création de fanzines qui mêle approches didactiques, problématiques théoriques et créations participatives guidées par des jeux. Le but : décloisonner, diffuser la parole et faire parler les interstices.
Cantine végane proposant un plat de saison à prix libre mijoté sur place à partir d’ingrédients récupérés. Option sans gluten.
Librairie Téméraire
Les jeudis, vendredis et samedis de 15:00 à 17:30 ou sur rendez-vous à brigitte.vdb@lesati.be
Dans le cadre de la collaboration du Fig. avec les ATI (voir visite programme journée 2 — page 6), nous présentons notre premier projet commun, pensé en plusieurs volets. La thématique abordée se structure autour des pratiques d’illustrations jeunesse chez les designers graphiques.
« Années soixante et suivantes ! La Seconde Guerre mondiale est oubliée. La consommation est devenue le moteur de l’économie occidentale. La croissance enivre la société. Le besoin de libération explose. Une nouvelle créativité s’impose en architecture, design, mode. La musique fait sa révolution. Les arts plastiques sont traversés par de nouveaux courants contestataires. L’image exerce son emprise dans tous les domaines, d’autant qu’elle bénéficie de nouvelles techniques en matière de reproduction. La communication visuelle est devenue un art à part entière. Texte, lettrage, images interagissent et se fondent dans des combinaisons inédites. Les graphistes imaginent des logos et de la publicité pour les entreprises commerciales ou les institutions culturelles auxquelles iels proposent des affiches de théâtres, d’expositions ou de manifestations. Iels se mettent au service de combats politiques. Iels « font » même des livres pour enfants.
C’est cet aspect que le Fig. et les Ateliers du Texte & de l’Image ont l’intention de faire découvrir au public. Des albums créés aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, essentiellement pendant la période des « Golden Sixties » et suivantes. On découvrira l’humour farfelu de Jim Flora surtout célèbre pour ses pochettes d’albums de jazz, le minimalisme d’Ivan Chermayeff, la poésie de Ann et Paul Rand, les incroyables inspirations, détournements, pastiches du Push Pin Studio et de ses stars que sont Milton Glaser et Seymour Chwast. Sans oublier en Grande-Bretagne, Alan Fletcher, fondateur avec Bob Gill de Pentagram. »
La deuxième journée du Fig. commencera par une table ronde pour discuter et penser le futur du festival. L’équipe du Fig. y partagera les “behind the scene” et autres secrets de fabrication du festival, récoltés d’année en année. Nous partagerons également nos idées, envies, sentiments d’urgence, etc. concernant l’avenir, sur base de notre expérience et avec la participation du public et d’ancien·ne·s intervenant·e·s.
Les discussions entamées dans la matinée pourront continuer, sur place, autour d’un repas de midi préparé avec amour par Grand Maison !
L’après-midi, nous nous rendrons aux ATI, les Ateliers du Texte et de l’Image de Liège, avec lesquels le Fig. a démarré un partenariat en 2021 afin d’y conserver ses archives et de pouvoir les rendre disponibles au public.
Les ATI ont pour mission la gestion, la conservation et la valorisation du Fonds Michel Defourny : un centre documentaire spécialisé en littératures jeunesse et graphique, riche de quelque 90.000 publications et en constante évolution. Au-delà de la gestion du fonds, les ATI mettent leur expertise et leurs ressources documentaires au service de projets régionaux, nationaux et internationaux. Les actions qu'ils déploient se déclinent en expositions, formations, publications, communications, résidences d'artistes et aide à la recherche. Toutes sont traversées par un même fil rouge : celui de la médiation avec les publics: des professionnels du livre, de l'image, de l'enfance.
L’équipe des ATI et du festival vous guideront dans le labyrinthe des tiroirs et en sortiront des trésors commentés!
À 16h, nous vous recevrons aux Brasseurs le studio D-E-A-L pour une conférence-goûter que nous écouterons attentivement en dégustant de délicieuses chouquettes !
Concoctée par le studio de design graphique D-E-A-L basé à Bruxelles, l’identité 2022 du FIG. est un travail autour de la mutation. Un clin d’œil au champ du design graphique, discipline en constante évolution, à ses fontes variables, ses mises en page responsive et autres print stylesheets, à l’entrecroisement de ses disciplines et l’apparition de formes d’expression hybrides qui échappent aux étiquettes, aux classements dans une dis- cipline ou un genre.
Le FIG. et sa programmation hétéroclite est apparu à D-E-A-L comme l’espace idéal pour déployer/illustrer cette vision du design graphique comme une matière non figée, en perpétuelle transformation, pouvant prendre une multitude de formes et de directions.
L’approche de D-E-A-L étant principalement typographique, Morgane, Quentin et Victor ont choisi d’aborder cet aspect du design graphique en créant des langages typo- graphiques hybrides, des fontes variables, liant un trio de typographies radicalement différentes. Mélangeant des formes organiques, vernaculaires, locales, tradition- nelles et historiques.
Cette dimension mutante est exprimée dans les supports digitaux par des expérimentations de morphing typogra- phiques et une mise en mouvement des fontes, et sur les supports imprimés, par un travail sur la séquence ainsi que par le biais de transparences et de superpositions. Nous vous laissons vous faire surprendre par cette identité, au fur et à mesure de la diffusion de ses supports !
Le Signe, centre national de graphisme, Chaumont, France, a lancé en 2020 sa revue dédiée à l’actualité du design graphique, observée de façon thématique à l’occasion de la sortie d’un numéro annuel.
Le premier numéro a feminist issue s’articule autour du travail d’Anja Kaiser, et traite des relations entre design graphique et féminisme et le second, a typographic issue, des questions typographiques par des approches artistiques, culturelles, sociétales, ou techniques, avec un point focal sur le travail du typographe Jean-François Rey et son exposition Typographie et bandes dessinées.
Par le prétexte d’une exposition du centre national du graphisme, LSD convie des graphistes, auteur.e.s et critiques du graphisme, mais aussi, des spécialistes des disciplines avec lesquels le design partage et souligne les préoccupations de société, afin d'illustrer un propos comme fait de transversalité.
Lors de ce lancement international à FIG, LSD sera présenté par Mariina Bakic, coordinatrice éditoriale de la revue, accompagnée de Caroline Dath ° Camille Circlude, graphiste belge qui a signé « Une révolution typographique post-binaire » publié dans LSD2, et de Loraine Furter, co-organisatrice du Fig. et autrice de l’essai « Graphisme × intersections. Voix intersectionnelles, féministes et décoloniales dans le champ du design graphique. » publié dans LSD1.
La conception graphique de la collection est réalisée par officeabc.
Ensuite, parce que nous aimons nous retrouver avec vous en foule attentive, regardant et écoutant des graphistes nous parler et montrer leur travail projeté sur le mur des Brasseurs, nous prolongerons cette deuxième journée de festival avec deux conférences.
Nous avons invité des représentant·e·s de l’« espace collaboratif » Fortuno Busca, réunissant des graphistes autour d’une approche du design graphique comme « pratique explosive, curieuse et généreuse débordant des carcans habituels de la communication. Un territoire peuplé de couleurs, d’idées et de formes singulières, brutes et savantes. Mais aussi le lieu d’une exigence de maîtrise des signes et des techniques, avec ou sans ordinateur, qui n’oublie jamais que les graphistes sont des passeur·euses placé·es au croisement des désirs et contraintes propres à leur pratique. Qui communiquent pour mettre en commun.
Cet atelier est ainsi construit sur un paradoxe fertile, celui qui articule nos langages et sensibilités graphiques pour inventer un équilibre entre folie et rigueur, entre euphorie et clarté, afin de dessiner un chemin sensible pour la parole et une vibration insolite pour les yeux. Et faire de notre métier un art vivant, poétique et joyeux de la communication visuelle. »
Nous continuerons la soirée avec Félicité Landrivon, qui nous en mettra plein les yeux avec son univers visuel puissant mêlant typographies enflammées, illustrations vibrantes et collages furieux, lignes claires, contrastes tranchés, dégradés et trames, matières reproduites… Le tout dans des couleurs marquant la rétine ! Félicité nous parlera de sa pratique graphique, qui allie lisibilité et expérimentation, citations et reprises de codes esthétiques populaires, pour créer des univers graphiques spécifiques (scènes musicales underground, etc).
Félicité est née en Australie en 1989 et vit entre Lyon et Marseille. Après des études littéraires, elle s'oriente finalement vers le graphisme. Sensible aux pratiques en marge du mainstream, elle puise ses influences dans la culture populaire et contourne les formes consensuelles du design graphique, privilégiant l'affiche comme support d'expérimentation. De l'éditorial à la micro-édition, approchant aussi l'illustration, elle collabore avec des lieux culturels, groupes de musiques, labels indépendants, éditeurs, associations et autres activistes de l'ombre. Programmatrice et organisatrice de concerts, elle publie également le fanzine musical Ventoline, écrit et illustré par des femmes.
Avec Félicité, nous transitionnerons vers une soirée en musique et discussions autour du bar des Brasseurs !
felicite.land
fortunobusca.xyz
Les jeudis, vendredis et samedis de 15:00 à 17:30 ou sur rendez-vous à brigitte.vdb@lesati.be
Dans le cadre de la collaboration du Fig. avec les ATI (voir visite programme journée 2 — page 6), nous présentons notre premier projet commun, pensé en plusieurs volets. La thématique abordée se structure autour des pratiques d’illustrations jeunesse chez les designers graphiques.
« Années soixante et suivantes ! La Seconde Guerre mondiale est oubliée. La consommation est devenue le moteur de l’économie occidentale. La croissance enivre la société. Le besoin de libération explose. Une nouvelle créativité s’impose en architecture, design, mode. La musique fait sa révolution. Les arts plastiques sont traversés par de nouveaux courants contestataires. L’image exerce son emprise dans tous les domaines, d’autant qu’elle bénéficie de nouvelles techniques en matière de reproduction. La communication visuelle est devenue un art à part entière. Texte, lettrage, images interagissent et se fondent dans des combinaisons inédites. Les graphistes imaginent des logos et de la publicité pour les entreprises commerciales ou les institutions culturelles auxquelles iels proposent des affiches de théâtres, d’expositions ou de manifestations. Iels se mettent au service de combats politiques. Iels « font » même des livres pour enfants.
C’est cet aspect que le Fig. et les Ateliers du Texte & de l’Image ont l’intention de faire découvrir au public. Des albums créés aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, essentiellement pendant la période des « Golden Sixties » et suivantes. On découvrira l’humour farfelu de Jim Flora surtout célèbre pour ses pochettes d’albums de jazz, le minimalisme d’Ivan Chermayeff, la poésie de Ann et Paul Rand, les incroyables inspirations, détournements, pastiches du Push Pin Studio et de ses stars que sont Milton Glaser et Seymour Chwast. Sans oublier en Grande-Bretagne, Alan Fletcher, fondateur avec Bob Gill de Pentagram. »
Librairie Téméraire
Fig. est un festival annuel de graphisme ayant lieu à Liège, qui propose un programme de conférences, d’expositions, de workshops et de tables rondes, afin de vous faire découvrir de multiples pratiques du design graphique contemporain et de favoriser les rencontres et les discussions autour de celui-ci.
Le Fig. a été initié par Benjamin Dupuis, Damien Aresta, Jérémy Joncheray et Pierre Smeets, rejoints par Loraine Furter en 2018 et par Estelle Ndjop Pom et Rachel Thonart Nardellotto pour l’édition 2022